Tout commence au sein de la plus grande cité d'un continent imaginaire, une sorte de Babel en plein Atlantide. Nos deux héros sont les derniers représentants d'une tribu guerrière les Arseekers (notons l'inspiration sur les berseekers) qui se retrouvent mêlés bien malgré eux à un jeu de lutte de pouvoir entre le roi obèse et machiavélique, une princesse prisonnière et un borgne qui à l'air d'en connaître suffisamment sur l'avenir pour être à la fois une menace et un allié à nos deux héros. Péru tisse de manière subtil les intrigues en laissant place aux interprétations et hypothèses, cet auteur manipule et maitrise le langage de façon  à ce que le lecteur soit lui même un personnage de l'histoire et le déroulement plonge ce même lecteur dans une forme de  bande dessinée composée d'images mentales (Péru est aussi dessinateur et je vous renvoie à sa fiche wikipédia).  Dans un premier temps, j'ai été quelques peu surpris par l'unité de lieu, les caractères et les choix descriptifs de l'auteur mais au fil des pages cette opinion a évoluée et le premier tome se clos sur un renversement assez inattendu

Le second livre nous en apprend plus sur le fameux borgne et son lien avec nos deux Arserkeers, mais surtout ce second livre met en avant des personnages secondaires qui au final prennent le pouvoir donnant un nouvel élan à l'oeuvre et la fait sortir d'un canon trop vu et revu. Sans tomber non plus dans le clichés des batailles rangées et de scènes épiques, Péru modère et joue sur d'autres facettes comme la lutte à la suprématie politique entre les différents protagonistes, l'esprit de résistance et de liberté dont les hommes et les femmes font preuve dans les heures critiques, également la revanche et la vengeance pour certains. Toutefois, on perçoit certaines difficultés dans l' avancée des intrigues et la narration semble patiner, entrer dans une rengaine. Ce fait noté, le second livre tient malgré tout  ses promesses et se termine là encore sur un événement dès plus intéressant.

Un troisième livre doit sortir cette année au mieux sinon pour 2016.